Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) vient de publier un avis consultatif visant au renforcement de la transparence et la qualité des comparateurs d’assurances de dommages sur Internet. Les travaux de cet organisme pourraient aboutir à “une charte des comparateurs d’assurance sur Internet”.

Un peu plus d’un an aura été nécessaire pour que le CCSF rende un avis sur les comparateurs d’assurances de dommages sur Internet. Après consultation des principaux intervenants du marché (Hyperassur, Assurland, Lelynx, etc.) et une analyse, le comité s’est prononcé pour l’établissement d’une « charte des comparateurs d’assurances sur Internet » dans un proche avenir. Son objectif : « renforcer la transparence et la qualité des comparateurs d’assurances de dommages sur Internet ».

Selon le CCSF, les comparateurs d’assurances de dommages ont « un rôle grandissant auprès des assurés dans la comparaison, le choix et la souscription de contrats d’assurance ». Ils auraient représenté à fin 2011 un peu moins de 10 % du nombre de souscriptions des contrats d’assurance. Si cette donnée pourrait être qualifiée de faible, il n’en reste pas moins que ces outils sont très consultés par les consommateurs et leur permettent d’accéder à une information utile au moment de conclure un contrat par téléphone ou en agence. Le CCSF a ainsi relevé que « certains sites internet se présentent sur des moteurs de recherche comme comparateurs alors qu’ils ne proposent de comparer qu’un nombre très limité de contrats, voire, dans certains cas, les contrats proposés par un seul assureur ». Ce qui ne colle pas à la définition donnée à ces derniers : « les comparateurs d’assurances sont des interfaces, développées « par des éditeurs de comparateurs » dont l’objectif est de permettre à l’internaute, à partir d’un profil déterminé, de visualiser le plus grand nombre possible de propositions d’assurance et de comparer leurs tarifs et leurs garanties ».

Pour ce faire, le CCSF propose que ces outils de comparaison affichent, en toute transparence, (beaucoup d’entre eux le font déjà) l’identification du comparateur, son statut, ses liens économiques, sa rémunération, ses partenaires et une présentation claire des offres (franchises, plafonds, exclusions de garantie, tarifs). Concernant la sélection des offres présentées à l’internaute, elle devra préciser que les résultats ne reflètent pas tous les contrats disponibles sur Internet. Les prix devront inclure tous les frais et taxes. Enfin, la protection des données personnelles passera par le respect des obligations légales et réglementaires en la matière ; l’identification des responsables du traitement des informations personnelles ; la communication des données du prospect à des fins de prospections commerciales devra faire l’objet d’un accord exprès, etc.

Tanguy Thévenet, directeur des opérations d’Hyperassur.com, déclare : « Les comparateurs consultés ont travaillé main dans la main avec le CCSF. L’avis rendu par le comité montre au public que nous faisons bien notre métier puisque la plupart des points abordés sont déjà respectés ». Concernant la charte évoquée par le CCSF, Tanguy Thévenet indique : « ce point n’a pas été discuté stricto sensu avec les comparateurs consultés. La mise en place d’une charte additionnelle est une option à notre disposition. Hyperassur.com applique déjà les principes de respect du consommateur quant à la transparence du statut de la société, des prix, des offres et sur la protection des données personnelles. Cependant, cela reste une initiative positive ».

De son côté, Martin Coriat, directeur général de LeLynx.fr, accueille également favorablement le travail du CCSF. « Cette charte va permettre de clarifier le rôle du comparateur sans révolutionner notre façon de faire. C’est un document utile rassurant les consommateurs dans l’utilisation de cet outil ». Il y voit un atout supplémentaire car « pour la première fois, le métier de comparateur a été défini en précisant notre rôle et notre façon de travailler. En effet, l’avis du CCSF précise les spécificités des comparateurs d’assureurs par rapport aux autres intermédiaires en assurance comme les courtiers ou les courtiers/comparateurs ».

Pour mémoire, le CCSF avait été missionné sur le sujet au début de l’année 2011 par le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie avec pour feuille de route de renforcer l’information des consommateurs et la concurrence en matière d’assurances dommages (automobile et habitation).

Florence Pedroni ©CAPA Conseil

Crédit : www.FreeDigitalPhotos.net

 

Amae Martin
A propos de l'auteur

Site web :

Newsletter

Vous n'avez pas le temps suivre l'actualité ? Découvrez nos newsletters gratuites, quotidiennes ou hebdomadaires.

Inscription Newsletter


Le Mensuel

Chaque mois, un regard éclairé et sans concession sur l'actualité de l'Assurance, de la Banque et des Services Financiers.

Découvrir le magazine