Le spécialiste des services bancaires et financiers a misé sur les solutions d’infrastructure de Cloud computing d’IBM Integrated Solutions. Un engagement qui s’étalera sur une décennie.
On les dit réfractaires au Cloud computing (externalisation de l’informatique dans le nuage). Pourtant, l’actualité est progressivement émaillée d’acteurs financiers cédant aux charmes de ce modèle informatique émergent qui promet réactivité, maîtrise des charges et évolutivité technologique à ses bénéficiaires. Nos colonnes ont récemment fait état de la plongée de la Smatis (Capa Hebdo n° 26 du 03/07/2013) dans cet univers, en synergie avec Amazon Web Services (AWS). Récemment, c’était au tour de son concurrent immédiat, en l’occurrence Big blue, d’annoncer un nouveau partenariat du même genre avec Unicrédit. Le contrat signé entre les deux partenaires vise à transférer dans le nuage informatique l’infrastructure informatique du géant de la finance transalpin qui gère ses services bancaires et financier en Europe. Pour un coût estimé à plusieurs milliards de dollars.
Le prestataire de service mettra notamment à la disposition de son client ses outils analytiques qui lui permettront d’améliorer son système prédictif relatif au courtage sur les marchés financiers et de gestion des dépenses. Le contrat noué prévoit également la mise sur pied d’une structure commune entre les deux partenaires. Cette entité aura des représentations outre-Rhin, en Autriche, en Italie, en Slovaquie et en République Tchèque. La vocation de cette co-entreprise est de commercialiser et de fournir des services d’infrastructures IT au groupe Unicrédit mais également à d’autres entreprises.
Ce contrat vient donner un coup de pouce à l’activité d’IBM Integrated Solutions, qui intervient sur un marché fortement dominé par Amazon Web Services. Selon Synergy Research Group, ce géant du Cloud devance largement ses challengers que sont IBM, Google, Microsoft. Sur un marché de l’IAAS (Infrastructure As A Service) et du PAAS (Platform AS A Service) évalué à 2,25 Mds de dollars au deuxième semestre 2013, il s’arroge 28 % du part de marché. En fait, le chiffre d’affaires cumulé de ses trois concurrents représente 63 % de celui qu’il a réalisé, soit 630 millions de dollars sur cette période. Explication de la domination d’AWS, sa puissance de feu avec une force de calcul cinq fois supérieure à celle proposée par les quatorze autres fournisseurs présents dans le Magic Quadrant de Gartner sur l’IAAS. La force de ses SLA par rapport à celle de ses concurrents serait également différenciatrice.
