Assurances et banques ont eu une année 2014 riche en rebondissements digitaux. Que nous réservent-ils l’an prochain ? Le digital tiendra-t-il toujours le haut du pavé ? Que sera le Big data. Un big flop ?

L’année 2014 va s’évanouir dans quelques jours, laissant la place à douze nouveaux mois. Pour les banques et les assurances cela signifiera lancement et/ou poursuite de projets, digitaux surtout, et une concurrence toujours plus accrue.  Regard prospectif.

Elle avait démarré comme elle va se boucler : dans l’optimisme des lendemains meilleurs, après la crise des dettes souveraines des années précédentes. Certes l’économie n’a pas encore réellement repris du poil de … l’oseille. Mais assurances et banques ont cessé de se hâter lentement. Et descendent dans l’arène des projets structurants, ceux du digital en tête. Réalisations et annonces ont rythmé ces douze derniers mois de l’année 2014. La suite, vous la connaissez. Quel bilan global en tirer ?

Les entreprises ont acté le caractère incontournable du digital. Dans le monde bancaire, l’agence du futur est déjà presque là, au présent, avec son lot de  nouveautés technologiques. Mais le conseiller gardera la main, à côté d’une démarche de self-service qui manque de visage. Le client, s’il plébiscite l’accès mobile au web, se réserve le privilège d’échanger avec l’humain. Et régler ses factures s’il le faut, avec de nouveaux moyens de paiement. Révolution ? Évolution sachant que l’ancien monde, celui qui fait abstraction du digital, cohabite intelligemment avec le nouveau.

« Franchement, bon nombre d’entreprises peinent à comprendre la réelle différence entre décisionnel traditionnel et cette nouvelle approche ? Du coup, Big data rime parfois avec Big Flop »

Dans l’assurance, les applis mobiles n’ont pas, de leur côté, tué le courtier et l’agent général. Ce dernier est même désormais l’un des dispositifs-clés de la stratégie omnicanale des porteurs de risques. Une considération qui implique de revisiter son modèle économique. Certains l’ont déjà fait ; d’autres négocient encore.

Si le digital entre progressivement dans les mœurs, le Big Data refuse de se démocratiser. Selon un grand institut d’analyses, seulement 2 projets sur 10 en la matière trouvent une issue heureuse sur le terrain. Complexité du concept et rareté de ressources humaines pour conduire ces chantiers apparaissent comme les principaux arguments mis en avant pour expliquer un tel échec. Il faudra y ajouter le manque de maturité culturelle. Franchement, bon nombre d’entreprises peinent à comprendre la réelle différence entre décisionnel traditionnel et cette nouvelle approche. Du coup, Big data rime parfois avec Big flop. Il faudra probablement que les acteurs de ce marché relâchent un tantinet la pression marketing et évangélisent davantage. Un travail de fond pour une lame qui ne l’est pas moins.

Les cahiers de vacances des assurances et des banques sont donc bien remplis. Espérons qu’ils sachent nous surprendre comme l’an dernier, même si beaucoup reste à faire.

Avec cet édito, s’achève la version 2014 de notre Newsletter Assurbanque20.fr. Rendez-vous à partir du 05 janvier 2015. L’équipe rédactionnelle et Capa Invest, sa maison éditrice, vous souhaitent de joyeuses fêtes et une heureuse année 2015.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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