Selon le deuxième baromètre Financement des PME du numérique et des start-up, 53 % de ces structures ont du mal à trouver du financement.
Si elles jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance et la compétitivité de l’économie, les PME du numérique et les jeunes pousses ont du mal à lever du financement sur le marché, comme le prouve l’enquête orchestrée par Syntec Numérique.
Selon cette étude, « les PME du numérique se caractérisent par des besoins de financement importants, notamment en matière de R&D et dans leur développement commercial sur le marché intérieur, en tête des investissements programmés, et cités par respectivement 56 % et 59 % des entreprises. Or, 53 % d’entre elles ont eu des difficultés L’ensemble de la chaîne de financement est jugé sévèrement par plus d’un tiers des entreprises, dans une proportion identique à l’année passée (37 %). En revanche, elles restent positives quand elles sont interrogées sur les premières étapes de la croissance, avec pour interlocuteurs clés les réseaux d’incubation et les Business Angels. »
En outre, le baromètre montre qu’au-delà du financement, le recrutement est devenu la principale difficulté des entreprises dans leur croissance.
Quid de leurs relations avec les banques ? Celles-ci restent les premières sources de financement pour 59 % des entreprises ; 70 % d’entre elles sont d’ailleurs satisfaites des relations avec leur banquier. Pour autant, leurs actions sont toujours jugées sévèrement par 74 % du panel, même si une légère amélioration est perceptible (80 % en 2014). Seuls les Business Angels obtiennent un jugement majoritairement positif sur leurs actions (60 %) en augmentation de 16 points par rapport à 2014.
Comment l’expliquer ? « Cette situation est due aux difficultés réelles des PME du numérique à obtenir des ressources appropriées. Cependant, des nuances sont perceptibles en fonction de l’état de santé de la société : l’entreprise en croissance bénéficie d’un accès aux financements sans précédent en termes de coût et de volume, alors que les entreprises éprouvées par la crise sont doublement pénalisées (risque de crédit…). »
Plus généralement, les PME et les jeunes pousses du numérique reconnaissent le volontarisme gouvernemental et cette volonté de simplification, comme la création de Bpifrance. Toutefois, « les dispositifs restent difficiles d’accès (49 %, comme en 2014). Sur les montants alloués, une amélioration nette est constatée même si seulement 43 % les jugent satisfaisants (contre 37 % en 2014). »
Enfin, la perception des actions des pouvoirs publics s’est suffisamment améliorée. Ainsi, là où 59 % du panel jugeaient que les intérêts des PME n’étaient pas défendus de façon satisfaisante en 2014, ce chiffre descend à 40 % cette année. Une tendance également constatée pour les start-up : un autre effet positif de la campagne et du mouvement de la French Tech.
Méthodologie
Cette enquête a été réalisée auprès des adhérents de Syntec Numérique et membres d’entités partenaires par mailing du 15 février au 13 mars 2016, sur un échantillon de 103 entreprises du numérique (35 % comptent moins de 10 salariés, 38 % entre 10 et 49 salariés et 27 % entre 50 et 249 salariés).
