Une courte majorité a adopté hier à l’Assemblée nationale le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2015.
270 voix pour, 245 contre, 51 abstentions. Tel est le verdict du scrutin d’hier sur le PFLSS 2015. Il s’agissait, à travers l’adoption de ce texte, de valider le budget de la Sécurité sociale pour l’année prochain. Texte important qui a été voté, comme on pouvait s’y attendre, sur fond de contestations venant de différents opposants.
Différentes avancées selon les Socialistes
Certains contestent les allègements « sans contrepartie » de cotisations sur les entreprises dans le cadre du Pacte de responsabilité, ainsi que les fortes économies prévues en 2015, parmi lesquelles les efforts demandés à la branche famille. Face aux frondeurs socialistes et aux autres opposants à ce texte, Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Droits des femmes, a appelé à la responsabilité des uns et des autres car « […] il n’y a pas dans ce texte d’éléments qui justifient l’abstention des frondeurs. J’ai confiance, le budget de la Sécurité sociale cet après-midi sera voté, parce qu’il y va à la fois de la cohérence de l’action gouvernementale […]“. C’était l’occasion pour elle de mettre en avant les points forts de ce PFLSS 2015 parmi lesquels la possibilité, grâce au tiers payant généralisé « … d’aller chez le médecin sans avancer de frais pour la consultation“. Elle a également rappelé la suppression des franchises médicales pour les ménages les plus modestes et les efforts pour l’installation de jeunes spécialistes dans les territoires où il n’y a pas suffisamment de médecins. De même, elle a défendu une nouvelle fois l’Aide médicale d’Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de se faire soigner. Un dispositif fort critiqué par l’opposition.
