Pour sa conférence utilisateurs annuelle européenne de l’année 2012, l’éditeur a placé les débats sur le Big Data et l’intelligence mobile, sans oublier le Cloud. Devant plus de 1 000 visiteurs, Michael Saylor, CEO, a évoque la cinquième vague de la technologie informatique, en l’occurrence la mobilité, qui « change notre rapport à la donnée ». A la décision, tout simplement. Aperçu d’une partie des annonces effectuées dans le cadre de cet événement grandissant, à travers le prisme des marchés banque et assurance.
Innovations sur fond d’analyse des tendances du marché. C’est en substance l’exercice auquel s’est livré MicroStrategy, dans le cadre de sa conférence annuelle des utilisateurs qui s’est tenue cette année à Amsterdam, du 9 au 12 juillet. Face à un parterre de clients, l’équipe de l’éditeur a déroulé un programme centré sur le décisionnel dans la mouvance de la mobilité. Avec en prime, le Big Data, nouveau paradigme du décisionnel comme fil conducteur.
Il est revenu tout naturellement à Michael Saylor de planter le décor. L’occasion de souligner la prégnance « du nomadisme dans notre monde actuel et l’opportunité de l’exploiter pleinement dans les environnements de production pour une prise de décision efficace et différenciante dans un monde où tout va désormais très vite ». Dans cet univers hautement mouvant où la volumétrie de données ne cesse de monter en puissance, les entreprises peuvent compter sur la nouvelle plate-forme de Business Intelligence MicroStrategy 9.3. C’est en tout cas la conviction de l’éditeur, qui dévoile une nouvelle mouture de son offre. Ses atouts, une puissance décuplée. « Dans un monde où des données non structurées provenant notamment de réseaux sociaux et d’autres supports viennent compléter les informations structurées habituellement exploitées par le décisionnel, MicroStrategy se devait de proposer une nouvelle infrastructure plus robuste, plus rapide et plus performante. Grâce à son moteur Rolap et à sa solution In-Memory, elle permet de stocker des informations sur le serveur et de la restituer rapidement. Et répond ainsi aux attentes des banquiers et assureurs, qui ont besoin de réactivité pour se différencier », estime Jean-Pascal Ancelin, directeur général de MicroStrategy en France.
Plus généralement, la version 9.3, également disponible dans un environnement de Cloud computing, propose des fonctionnalités d’analyse prédictives plus poussées. Ses innovations en termes de visualisation de données introduisent de nouveaux arguments techniques dans le débat en la matière. Les tableaux de bord produits et données associées sont stockés au sein d’un référentiel unique, en l’occurrence MicroStrategy Intelligent Server. Ils peuvent ainsi être exploités par tous les utilisateurs, en toute cohérence. Dans un contexte normatif de la finance marqué par la montée en charge de Bâle III et Solvabilité 2, cette cohérence des informations devrait contribuer à faciliter la production du reporting réglementaire.
Place de marché périodique, MicroStrategy World 2012 a également été l’occasion de faire le point sur la pénétration de l’éditeur sur les marchés européen et français. Selon Geert Massa, VP Financial Services and Insurance de MicroStrategy, « le Big Data et la mobilité constituent les deux champs prioritaires de l’éditeur. Ce qui lui permet d’apporter aux banques des solutions facilitant la gestion des volumes de données toujours plus croissants. Swift peut désormais bénéficier de MicroStrategy 9.3 afin de proposer à ses membres, dans une logique communautaire, une solution de production de tableaux de bord plus réactive. En remplaçant son existant avec notre outil, le client voit sa performance monter en flèche ». Sur le terrain de la mobilité, l’éditeur indique accompagner plusieurs comptes dans cette mutation, sachant que « dans les 24 mois à venir,la majeure partie des actes quotidiens sera réalisée dans un environnement mobile. En Afrique du Sud par exemple, la majorité de clients de nos partenaires banquiers ne se rendent presque plus dans les agences, préférant une approche de M-Banking », déclare Geert Massa.
Combiné au Big data, le nomadisme permet désormais à l’éditeur de peser sur le marché du décisionnel européen. Société Générale, ABN Amro et autre BBVA s’appuient sur l’infrastructure MicroStrategy pour produire rapidement des tableaux de bord à partir d’un flux de Big Data. En France, le Crédit Agricole s’inscrit ainsi dans cette démarche après avoir troqué son existant sous DB2/AIX contre MicroStrategy, alimenté par Teradata. A l’arrivée 70 000 licences MicroStrategy sont ainsi exploitées par les utilisateurs, y compris dans un contexte de mobilité.
Enfin, le rideau qui vient de tomber sur MicroStrategy 2012 lève le voile sur l’offre d’un éditeur décidé à peser sur le Big Data et la mobilité. Son tissu d’innovation vient ainsi se positionner sur ce terrain, émaillé parfois d’un discours marketing. Mais un tel exercice peut-il s’en faire l’économie ?
Emmanuel Mayega ©CAPA Conseil
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