L’Assureur militant vient de parapher un Gentleman agreement avec cinq organisations syndicales sur la Qualité des conditions de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux (RPS). Un accord qui s’inscrit dans la continuité des programmes en la matière établis en 2006.

Le groupe Maif a signé, le 16 janvier dernier, un accord avec cinq organisations syndicales (CAT, CFDT, CFE-CGC, CGT et UNSA) portant sur la sur la Qualité des conditions de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux (RPS).

Valable pour trois ans, cet engagement prévoit principalement la mobilisation des acteurs sur le thème de la qualité des conditions de vie au travail, la prévention des risques psychosociaux en amont des projets, la mise en place d’un protocole relationnel et d’un dispositif adapté au moment du retour des collaborateurs après une longue absence.
Cet accord prend sa source dans un contexte métier marqué par le déploiement de la réorganisation du nouveau réseau du groupe en 2012 (Schéma directeur opérationnel) et complément des autres mesures de RH mises en place parmi lesquelles l’accord d’accompagnement de la mobilité. La direction générale du groupe avait alors invité les représentants sociaux à travailler avec elle à la réalisation d’un accord sur la qualité des conditions de vie au travail, l’une des visées étant l’implication de tous les acteurs. Au terme de cet échange, cinq organisations syndicales sur six ont signé le document définitif. La direction générale dans un communiqué de presse a indiqué qu’avec cet accord, le groupe « poursuit ses engagements pris depuis de nombreuses années ». On le sait, l’Assureur militant avait, dès 2006, inscrit la prévention des risques psychosociaux, tout comme la détection et le traitement de ce fléau dans son programme. En interne, l’assureur a mis en musique la partition définie en la matière et se résumant en plusieurs notes d’accompagnement : formation des managers, biennale des CHSCT sur la thématique du stress au travail, mise en place d’une cellule d’écoute, enquête RPS, etc.).

Selon Olivier Ruthardt, Directeur Délégué des Ressources Humaines du groupe MAIF, cet accord «incarne la volonté de l’entreprise, partagée avec les partenaires sociaux, de faire de la qualité des conditions de vie au travail un véritable moyen au service de la performance économique et sociale de la MAIF. Il renforce, par ailleurs, les dispositifs existants par l’introduction de concepts et d’outils innovants tels que notamment : la « Tolérance à l’erreur », dans un glossaire de définitions partagées par tous les partenaires sociaux, le « Protocole relationnel » qui permet à chacun des salariés de la MAIF d’identifier les interlocuteurs et/ou les situations pour mieux agir en prévention ». Plus généralement, ce premier accord sur la qualité des conditions de vie au travail et la prévention des RPS intègre des engagements politiques et des objectifs de mobilisation des acteurs ; la volonté est d’inscrire les principes de prévention et d’amélioration des conditions de vie au travail dans l’action de l’entreprise au quotidien : octroyer un rôle prioritaire à la prévention primaire et mobiliser tous les acteurs en définissant leurs rôles et en leur accordant des moyens d’actions. En complément, ce document est émaillé de
dispositifs de prévention et d’accompagnement ; des modules de formation seront ainsi dispensés auprès de certaines populations (pilotes de projets d’envergure, managers, représentants du personnel, RRH…) afin de mieux appréhender les risques ; des outils ont été développés pour définir et aider à l’identification et à la gestion des différents types de tensions et situations conflictuelles. En outre, des moyens de suivi des facteurs de risques dans l’entreprise ont été mis en place. Deux types de suivi permettront de vérifier le niveau de la qualité des conditions de vie au travail des salariés au travers d’indicateurs de suivi et d’une enquête de perception. Enfin, des mesures en faveur du dialogue social sont prévues avec notamment la création d’une commission de prévention des risques psychosociaux et de la qualité des conditions de vie au travail afin d’assurer le suivi et l’évaluation des mesures, des dispositifs et des actions prévus à l’accord.

Enfin, dans le cadre de la négociation de cet accord, différents acteurs du groupe (des managers, pilotes de projets, RRH, membres de CHSCT, etc.) ont été mobilisés, la finalité étant de mettre en place des outils de prévention et d’accompagnement négociés. Ces échanges nourris et partagés avec les partenaires sociaux ont permis d’élaborer des dispositions qui vont bien au-delà des exigences légales.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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