Dans un contexte marché dominé par la crise, le groupe Macif affiche un résultat net en recul (60,4 M d’euros), contre 212,8 M d’euros en 2010, soit une baisse de 72 %. Pour l’assureur, ce repli du bénéfice s’explique en grande partie par les difficultés de sa filiale Macifilia et l’impact fiscal très favorable enregistré en 2010 (exit tax sur la réserve de capitalisation). Au-delà de ces résultats, son sociétariat est en progression.

« Notre résultat net part du groupe présenté en norme IFRS ressort à 60,4 M d’euros en 2011, contre 212,8 M d’euros en 2010. Cette baisse peut interroger plus d’un observateur ; cependant, sur le chiffre 2010, 190 M d’euros provenaient d’un retraitement fiscal. Si celui-ci était appliqué à nouveau l’an dernier, les données seraient largement meilleures ». D’entrée de jeu, Roger Iseli explique les raisons d’un dévissage particulier des résultats du groupe. Une performance également mise à mal par « les déboires de notre filiale Macifilia, qui aura enregistré un dérapage sur la souscription en 2010 », de l’aveu du directeur général, lequel présentait là, pour sa dernière fois, les résultats de Macif.

Au-delà de cette réalité chiffrée, le groupe maintient le cap dans un contexte fort difficile. En 2011, il affiche un portefeuille de plus de 5 millions d’adhérents et sociétaires, chiffre en croissance de 0,8 %. Et gère plus 17 millions de contrats. Le « taux de résiliation à l’initiative des sociétaires est parmi les plus bas du marché, à savoir 4,1 % », insiste Roger Iseli. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’élève à 5,667 Mds d’euros. Il accuse une contre-performance de 7 %, due notamment à la baisse de la collecte en assurance vie, explique-t-on à la Macif.

Plus généralement, l’activité Epargne/Assurance vie (Mutavie) enregistre une chute de sa collecte à l’image du marché mais bénéficie d’un encaissement net positif, à 317 M d’euros. Quant au nombre de souscripteurs de cette branche, il a franchi le cap symbolique du million (+ 4,2 %) en 2011, année où Mutavie enregistre 66 276 nouvelles souscriptions. Enfin, ses fonds propres et quasi fonds propres s’élèvent à 696 M d’euros.

A propos de l’activité bancaire, le groupe a généralisé le lancement de sa nouvelle offre (Bleu Anis) à l’échelle nationale au sein du réseau au 1er juillet 2011. A la fin de l’an dernier, « nous comptions déjà 14 000 clients bancarisés avec 90 % de comptes actifs », indique Roger Iseli.

De son côté, l’assurance automobile affiche un chiffre d’affaires en hausse de 2,4 %, à 2,780 Mds d’euros « ce qui confirme notre première place de société d’assurance auto et deux-roues en France avec 5 730 millions de contrats. Sur ce segment, idmacif compte 40 000 contrats en portefeuille au 31 décembre 2012 », précise Roger Iseli.

Qu’en est-il de l’assurance habitation ? Le groupe compte 4,1 millions de contrats pour un chiffre d’affaires de 596 M d’euros.

Un des pôles en plein dynamisme, la santé-prévoyance enregistre une progression de 5,5 %, après traitement du montant de la contribution CMU. Il a atteint un chiffre d’affaires de 545 M d’euros dont 339 M d’euros en santé individuelle pour un peu plus de 433 000 adhérents ; 95,3 M d’euros en prévoyance individuelle pour 713 000 contrats, hors Garantie Accident ; 111 M d’euros en santé et prévoyance collectives pour 157 650 adhérents.

Enfin, le ratio combiné du groupe en dommage s’est légèrement amélioré, passant de 103,6 % en 2010 à 103,2 % l’an dernier. En fait, en 2011, la Macif aura enregistré la sinistralité la plus faible depuis 2006. Pour Jean-Marc Raby, qui prend le relai comme nouveau directeur général, « le groupe va continuer à renforcer ses atouts en maitrisant son taux d’attrition qui est déjà faible tout en s’adaptant à un environnement économique difficile. Sur un marché financier chahuté, le retour aux fondamentaux techniques parmi lesquels l’optimisation du ratio sinistre sur prime constitue une priorité ».

Emmanuel Mayega ©CAPA Conseil

Crédit : Cobrasoft sxc.hu

Amae Martin
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