En septembre 2010, les établissements financiers se sont engagés à rendre lisibles et transparents leurs tarifs. Selon l’UFC-Que Choisir, ils n’auraient pas tenu tous ces engagements même si certaines améliorations sont visibles. L’association de consommateurs a donc décidé de lancer son propre comparateur* en ligne de services bancaires.

La transparence et la lisibilité des frais bancaires ne semblent pas encore d’actualité, selon l’analyse que vient de réaliser l’UFC-Que Choisir. Les établissements bancaires ne respectant pas leurs engagements pris en la matière auprès de la ministre de l’Économie de l’époque, Christine Lagarde, l’union de consommateurs lance son comparateur de frais et de services bancaires.

L’analyse de l’UFC s’est basée sur une étude des brochures de 108 banques croisée avec des enquêtes réalisées par l’ACP, la DGCCRF et d’autres. Pour l’association, les consommateurs sont toujours perdants. Concernant la transparence, les banques s’étaient engagées à mettre en place une liste de dix tarifs. C’est chose faite. Néanmoins, ce travail ne satisfait pas l’UFC-Que Choisir. Elle note que l’harmonisation des termes bancaires est réelle pour 28 tarifs, soit 10 % des 300 tarifs présentés dans les brochures. Le récapitulatif mensuel des frais mensuels sur les relevés souffre également d’une faible lisibilité, selon l’association.

Autre point de désaccord, la mise en place par les établissements financiers de forfaits personnalisables par le client. Un engagement peu respecté, selon l’UFC. Par exemple, le CIC n’en propose pas ; la Société Générale et BNP Paribas auraient réalisé un « rabotage » en gardant une base obligatoire « trop large » avec des produits peu utiles et sans baisser le tarif. Enfin, le Crédit Agricole utilise le socle obligatoire pour vendre son magazine. L’Association reconnaît LCL et la BRED comme de « bons élèves » en la matière.

Quant aux « forfaits sécurité » dédiés aux plus modestes afin qu’ils bénéficient d’une modération des tarifs bancaires, ils « restent fort évasives [les banques] sur ce que ces forfaits contiennent réellement ou à qui ils sont destinés », selon l’UFC-Que Choisir. Bien qu’ils soient présents sur les brochures, les « clientèles fragiles » n’étant pas définies, il est difficile pour le consommateur de savoir si il peut accéder à ce type de prestation.

L’UFC-Que Choisir s’empare donc du problème en proposant sur son site Internet un comparateur bancaire. Du 5 au 12 juin 2012, cet outil est accessible à tous, puis sera uniquement réservé aux abonnés de l’association.

Ce comparateur compile les données de 126 banques physiques et en ligne. Trois profils prédéfinis et un personnalisable permettent au consommateur de se lancer dans la comparaison des services et frais bancaires. Il comporte également des fiches sur les pratiques de chaque banque.

L’UFC-Que Choisir poursuit sa lutte sur la transparence et les prix des tarifs bancaires en adressant au nouveau ministre de l’Économie des propositions basées sur son analyse.

Florence Pedroni ©CAPA Conseil

*http://www.quechoisir.org/comparateur/banque

Crédit : FreeDigitalPhotos.net

 

Amae Martin
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