L’éditeur vient de publier les chiffres relatifs aux performances de ses activités durant le premier semestre 2014. Où l’on découvre que son chiffre d’affaires (IFRS) est en baisse, comparé à celui du premier semestre 2013. Il est ainsi passé de 77,8 M€ l’an dernier à 76,4 M€ : soit une variation de 1,8 %. Quant au résultat opérationnel, il est passé, durant la même période, de 13,3 M€ à 12,8 M€ -4,1 %). En revanche, le résultat net est positif : il est passé de 7,3 M€ à 7,7 M€, ce qui représente une embellie de 6,6 %.
La lecture de chacune des activités du groupe permet d’en savoir davantage sur ces chiffres contrastés qui permet au groupe d’afficher un Ebitda de 17,7M€, en baisse de 5,9 % par rapport au premier semestre 2013. Le segment des crédits et financements a bénéficié de l’apport sur un semestre plein de CapitalStream, en Amérique du Nord, n’a pas permis d’amortir le choc du ralentissement de l’Asset management ainsi que l’épargne salariale. D4autre part, le groupe a profité des fruits stables de sa base installée (54,0 M€) pour poursuivre ses investissements qui ont entraîné une hausse des dépenses en R&D.
L’assurance ne repart pas
Parmi les activités du groupe, l’assurance reste quasi sans voix sur le terrain commercial où l’éditeur n’a plus remporté de succès, à notre connaissance. Pour mémoire, ce segment pèse près de 10 millions dans le chiffre d’affaires du groupe. Et ne semble pas constituer un axe très stratégique de Linedata. Anvaraly Jiva, président directoire de Linedata, s’est pourtant voulu rassurant : « Nous amorçons la réalisation d’une nouvelle version de notre outil Master I après avoir conduit sa modernisation en profondeur ; il bénéficie d’une interface conviviale et apporte satisfaction à notre base installée ».
Si le groupe a consenti des efforts remarquables dans l’enrichissement technico-fonctionnel de cet outil, force est de constater qu’il peine à cueillir les fruits de cet investissement sur un marché de l’assurance de personnes qui se veut pourtant plus dynamique que celui du dommage. Il est vrai, sur ce terreau du renouvellement logiciel, le rythme imposé par les porteurs de risques est tout simplement morne. Au point d’asphyxier certains fournisseurs condamnés à rechercher des moyens de pérennité quasi-introuvables. Le récurrent permettra-t-il à Linedata de conserver sa base installée ? L’interrogation reste, pour l’heure, plus importante que la réponse.
