Selon le City Risk Index du Lloyd’s (Indice des risques urbains du Lloyd’s), les risques d’origine humaine tels que les crimes cyber ou les krachs bokrach boursier,ursiers constituent une plus grande menace pour la performance économique de la France que les catastrophes naturelles, telles que les inondations, les sécheresses ou les canicules, mettant ainsi en péril environ $5,05 milliards de PIB en moyenne par an, selon le Lloyd’s, marché mondial de l’assurance et de la réassurance spécialisées.
Le City Risk Index du Lloyd’s (Indice des risques urbains du Lloyd’s), élaboré en collaboration avec l’Université de Cambridge, est une étude unique en son genre qui mesure l’impact de 22 menaces sur la production économique prévisionnelle de 279 villes. Cet indice révèle que 279 villes dans le monde –villes qui sont les principaux moteurs de la croissance économique mondiale avec un produit intérieur brut combiné (PIB) de $35,4 trillions –risquent de perdre en moyenne $546,5 milliards de performance économique annuellement (PIB@Risque) à cause de ces 22 menaces. Ce chiffre comprend $320,1 milliards pour les risques d’origine humaine et $226,4 milliards pour les catastrophes naturelles.
En Europe, cet indice étudie 66 villes, de Dublin en Irlande à Novossibirsk en Russie, qui ensemble pourraient perdre $70,33 milliards tous les ans face à ces risques. Du fait du rôle de l’Europe comme moteur du commerce mondial, les menaces d’origine humaine sont les plus coûteuses dans plus de la moitié des villes européennes, représentant 67 % de la production économique totale prévue en risque dans la région. La nature hautement développée de l’économie européenne signifie que les risques commerciaux tels que les attaques cyber et les krachs boursiers ont un fort impact sur le PIB des villes européennes.
En France, le City Risk Index du Lloyd’s a analysé 5 villes –Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Nice, ayant un PIB combiné de $1.067,56 milliards. Ensemble, ces cinq villes risquent de perdre en moyenne $8,06 milliards de production économique, dont$5,05 milliards pour les risques d’origine humaine et $3,01 milliards pour les catastrophes naturelles. Les trois plus grands risques pour le PIB français sont un krach boursier ($1,96 milliard), les inondations ($1,55 milliard) et les attaques cyber ($1,49 milliard). C’est Paris qui a le PIB@Risque le plus élevé pour $5,94 milliards. Suivant une tendance caractéristique de nombreuses économies européennes développées, les menaces commerciales telles que les krachs boursiers et les attaques cyber représentent les plus grands risques pour l’activité économique de la ville de Paris, avec respectivement $1,45 milliard et $1,1 milliard de pertes financières prévues.
Les principales tendances identifiées par l’Indice sont les suivantes:•Les menaces d’originehumaine sont en augmentation: ces menaces représentent 63% duPIB@Risquefrançais. Une crise des marchés financiers serait la plus grande menace pour l’économie française, mettant en péril environ $1,96 milliard de la production économique française par an. Les attaques cyber, les pandémieshumaineset un choc sur le prix des matières premières sont aussi parmi les cinq menaces les plus coûteuses –totalisant $3,15 milliards de PIB@Risque.
Le changement climatique est toujours un facteur de risque majeur : Les risques liés au climat représentent plus de $2milliards de PIB@Risque français. Cette somme devrait augmenter à mesure que les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et violents. L’inondation est l’événement climatique le plus coûteux pour un total de $1,55 milliard de PIB@Risque en France. De nombreuses villes européennes sont exposées à des extrêmes climatiques paradoxaux. En Europe, le gel et la canicule représentent un coût de$1,21 milliard et, plus important, les inondations et la sécheresse, représentent un coût de $10,68 milliards. La gestion de l’eau face aux changements climatiques devrait être une priorité pour les urbanistes. Renforcer la résilience est une priorité absolue : L’Indice évalue la résilience de chaque ville selon des critères tels que le financement des services d’urgence et les niveaux d’assurance. Si chaque ville de l’Indice améliorait sa résilience pour la porter au plus haut niveau, le PIB@Risque européen diminuerait de $2,6 milliards annuellement. Les événements extrêmes sont rares, mais coûteux lorsqu’ils se produisent. Pour refléter ce fait, l’indice calcule la moyenne de ces pertes importantes afin de produire une estimation de la perte moyenne annuelle –PIB@Risque. Toutefois, les pertes réelles découlant d’un événement extrême au cours d’une année donnée pourraient être beaucoup plus élevées. Par exemple, à Paris où, selon l’Indice, l’estimation des pertes annuelles moyennes pour les inondations est de $1,16 milliard de PIB@Risque. Cependant, selon l’Indice, dans un scénario extrême, une inondation à Paris pourrait faire perdre à la ville jusqu’à $606,6 milliards de PIB. Le Président du Lloyd’s, Bruce Carnegie-Brown, a déclaré :«Aucune ville ne sera jamais complètement à l’abri du risque. Il y aura toujours des perturbations, qu’il s’agisse d’un ouragan ou d’une attaquecyber. Nous avons créé cet Indice unique pour aider les villes du monde entier à identifier, comprendre et quantifier leur exposition au risque, ce qui les aidera à prioriser les investissements et à renforcer leur résilience.» «L’Indice montre qu’investir dans la résilience -de la protection physique contre les inondations aux pare-feu numériques et à la cybersécurité renforcée, combinés avec L’assurance -aidera à réduire considérablement l’impact des événements extrêmes sur les villes, à améliorer la stabilité économique et à accroître la prospérité pour tous. J’encourage les assureurs, les gouvernements et les entreprises à étudier l’Indice et à travailler ensemble pour réduire ces risques en construisant des infrastructures et des institutions plus résilientes.» Guy-Antoine de La Rochefoucauld, Directeur du Lloyd’s pour la France, a également déclaré: «Le caractère très développé de l’économie française fait que les risques commerciaux –attaque cyber et krach boursier, par exemple -ont le plus d’impact sur le PIB de ses grandes villes.» «Avec des prix des actifs élevés, les économies développées sont généralement bien assurées en garanties dommages, qui couvrent les coûts de reconstruction après un événement matériel. Toutefois, la souscription de contrats couvrant les menaces émergentes telles que les attaques cyber est encore relativement faible.»
«Bien que la résilience soit élevée dans toutes les villes européennes, les organisations devraient considérer les coûts de la réduction des risques non comme une dépense, mais comme une économie contre les pertes. L’une des façons d’envisager le PIB@Risque est pour une ville de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’épargner chaque année pour couvrir le coût des événements à risque et améliorer sa préparation et sa résilience.» Les 10 principaux risques pour la France sont les suivants : krach boursier ($1,96 milliard de PIB@Risque paran) ; inondation ($1,55 milliard); attaque cyber ($1,49 milliard) ; pandémie humaine ($930 millions) ; choc sur les prix des matières premières ($730 millions) ; conflit interétatique ($310 millions) ; panne de courant ($180 millions) ; sécheresse ($110 millions) ; canicule ($100 millions) ; et terrorisme ($100 millions).