Le Groupe PHR, groupement de pharmaciens, a présenté les résultats de son deuxième Baromètre* « Les Français et le système de santé : qu’attendent les usagers du système ? ». Outre leurs attentes, l’étude se penche plus particulièrement sur la relation pharmacien/usager.

Le deuxième Baromètre du Groupe PHR s’inscrit dans un contexte particulier. En effet, en 2013, les pharmaciens vont s’acquitter de nouvelles activités qui auront une incidence sur leurs rémunérations par le biais de missions dites d’accompagnement de patients (forfait pour la surveillance de certaines pathologies ; « primes à la performance », basées sur la part des génériques délivrés et sa progression ; « honoraires de dispensation » prenant en compte le temps consacré au patient lors de la délivrance de médicaments). L’occasion de vérifier si ces missions sont en adéquation avec les besoins exprimés par les Français.

Selon le Baromètre, 80 % des personnes interrogées ne peuvent donner le montant annuel consacré à leurs dépenses de santé. Cependant, au cours de deux dernières années, elles estiment que certains postes ont connu des augmentations de tarifs. C’est le cas des médicaments (46 % des répondants) et des consultations pour les spécialistes (44 %), concernant les visites chez le médecin généraliste, 53 % ne constatent pas d’augmentation. Les dépenses de santé sont dues pour 96 % des répondants à une consultation médicale et 87 %, suite à celle-ci, ont obtenu une ordonnance.

Les Français se disent inquiets de l’organisation du système de santé (78 %) et 82 % estiment que sa qualité s’est dégradée, 88 % jugeant que cette dernière est meilleure que dans d’autres pays. Cependant, 83 % se prononcent pour une réforme du système de santé. Sur son financement, les Français veulent un recours plus important à l’industrie pharmaceutique (61 %) ; 23 % souhaitent une prise en charge des frais de santé plus importante de la part des organismes de complémentaires santé. Ainsi, 77 % des répondants veulent voir ces organismes prendre en charge les médicaments non remboursés. En revanche, ils ne veulent pas voir se poursuivre la politique de déremboursement des médicaments (seules 9 % des personnes interrogées se prononçant pour) ou cotiser plus, 7 % y seraient favorables.

L’évolution du rôle du pharmacien vue par les Français

Interrogés sur la consommation de médicaments des Français, 92 % des répondants la jugent trop importante. Néanmoins, 51 % reconnaissent pratiquer l’automédication. Cette dernière est surtout le fait de femmes (59 %), des 25-34 ans (64 %) et des employés (67 %). Pour valider cet acte, 53 % demandent l’avis de leur pharmacien. Ce professionnel de santé les éclaire également sur des questions relatives à la santé (38 %) ou aux traitements (66 %). 53 % le questionnent également dans le cadre de l’acquisition d’un contrat d’assurance. En conséquence, 83 % des personnes interrogées font confiance à leur pharmacien. Concernant les futures missions de ce professionnel de santé, 87 % des répondants se disent favorables à la préparation de doses administrées pour contrecarrer le gaspillage de médicaments ; 77 % pourraient se faire conseiller et soigner par leur pharmacien tout en étant remboursés pour les petites pathologies (grippe, rhume) ; 75 % voudraient bénéficier de la livraison à domicile de médicaments ; 64 % pourraient y faire un dépistage de la presbyacousie ; 59 % avoir un rendez-vous avec diététicienne ; 55 % réaliser une consultation pharmaceutique personnalisée et confidentielle de santé ou bien-être.

*L’enquête a été réalisée par l’Ifop du 18 au 21 septembre 2012. 1 009 personnes de 18 ans et plus ont été interrogées en ligne.

Florence Pedroni ©CAPA Conseil

 

Amae Martin
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