Dans un contexte de l’année 2012 marqué par une instabilité des marchés et une forte décollecte de l’assurance vie, le Livret A a enregistré des performances exceptionnelles. Le désormais placement préféré des Français a atteint des plafonds inédits depuis son lancement.
Quand l’avenir de l’assurance vie s’assombrit, celui du Livret A semble s’inscrire en rose. En janvier 2013, la collecte nette de cette épargne réglementée ainsi que celle du livret de développement durable (LDD) représente un montant de 10,91 milliards d’euros (8,2 milliards d’euros pour le seul livret A). En décembre 2012 ces chiffres s’étaient stabilisés à 5,23 milliards d’euros, portant l’encours total sur les deux produits à 353,5 milliards d’euros (+ 3,2 %).
Cette tendance à l’embellie devrait se renforcer notamment du fait de la conjonction de plusieurs facteurs : contre-performances de l’assurance vie, relèvement du plafond du Livret A, etc. Cette année 2013 a, de fait, vu le plafond du Livret A à nouveau relevé le 1er janvier, cette fois à 22 950 euros. Il est à prévoir que beaucoup d’épargnants à hauts revenus essaieront de profiter de cette nouvelle opportunité.
En définitive, l’année 2013 devrait encore être un bon cru pour le Livret A. Ce placement devrait générer des ressources significatives permettant de conduire les politiques de financements publics. Du côté de la FFSA, qui prône une épargne de longue durée destinée à soutenir le financement des entreprises et l’économie de long terme française en général, cette flambée du Livret A ne plaît pas toujours. Lors de la présentation du bilan de l’année 2012, la Fédération avait rappelé son attachement à l’épargne de long terme. Et souligné le soutien massif de l’assurance aux entreprises françaises : Les assureurs ont investi à concurrence de 42 % en France (470 Md€ dans les entreprises sur les 1053 Mds€ investis dans les entreprises).
Photo: Loic Venance
