Sur le marché du crédit immobilier, le changement intervient là où on l’attend le moins. Depuis la loi Lagarde, l’assurance emprunteur tient le haut du pavé. Et semble ternir l’image de ce marché de l’immobilier qui, pourtant affiche une belle compétitivité ces dernières années.
Si les banques n’envisagent pas de lâcher du lest sur l’assurance malgré une forte pression réglementaire, de nombreux autres changements sont prévus dès le début de l’année 2022.
De fait, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a définitivement acté en septembre ses recommandations sur le crédit immobilier. Au terme de celles-ci, les emprunteurs ne pourront plus s’endetter sur plus de 25 ans lors de l’acquisition d’un bien.
Certaines exceptions ont, bien tendu été prises en considération : c’est le cas pour un logement neuf en cours de construction. Auquel cas, la durée pourra s’allonger à 27 ans. Pour autant, il ne sera plus possible de dépasser 35% d’endettement, assurance incluse, sauf exceptions limitées.
Ces règles, pensées pour contribuer à la « préservation du modèle de financement en France » doivent être systématiquement appliquées à partir de janvier 2022, les exceptions devant être limitées à 20% des dossiers par trimestre.
Selon Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, « les demandes de crédit ont été boostées par des taux très bas rendant l’achat immobilier à peine plus coûteux que la location.» Et d’ajouter : « après plusieurs réunions au sein du Haut Conseil de Stabilité Financière tout au long de l’année, l’adoption définitive de ces règles est entérinée. Il va falloir cependant être vigilant car cela va sans conteste entraîner un accès beaucoup plus compliqué à la propriété pour les jeunes acquéreurs, plus modestes et ne disposant pas d’épargne pour compléter leur achat tout comme pour les petits investisseurs locatifs. »
