Se déplacer devient un enjeu social essentiel : se rendre à son travail, bénéficier de soins de santé, faire ses courses… Or, tous les Français ne peuvent prétendre à une même qualité de transports, ni même à son accès pur et simple. Handicap, situations socio-économique sont des freins à la mobilité que la Macif souhaite lever grâce notamment à deux programmes : « Bougez vers l’emploi » et « Autocool ».

Permettre aux usagers de devenir autonomes en matière de mobilité, tel est l’objectif commun de la Macif et de l’association Voiture and Co. En relation depuis 1998, les deux acteurs d’une mobilité durable ont signé une convention de partenariat en novembre 2012. Pour Emmanuel Soulias, directeur de la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) du groupe Macif : « Nous assurons un des véhicules et nous commençons à proposer des services de mobilité pour nos sociétaires mais nous souhaitons étoffer notre offre. D’où notre partenariat avec Voiture & Co mais aussi France Autopartage, Deways ou encore avec des collectivités locales. »

Si la Macif peut offrir un soutien financier, des solutions assurantielles, ou encore un ancrage dans un territoire, l’association Voiture and Co est en contact direct avec les publics fragiles et a développé une structure capable d’identifier leurs problématiques et de les accompagner dans la durée. Ainsi, les plateformes « Bougez vers l’emploi » permettent à des personnes au chômage de bénéficier de moyens de transports à des moments où ils en ont besoin afin de leur permettre de se réinsérer professionnellement. Un regard particulier a été donné aux personnes victimes de handicap. Le directeur de la RSE indiquant que : « Les enjeux de mobilité durable englobent un grand nombre de dispositifs qui ne s’adressent pas qu’aux populations fragiles. Par exemple, les jeunes retraités sont concernés, mais encore les jeunes, les familles, etc. Posséder une voiture ne les intéresse pas forcément. En revanche, se déplacer reste une nécessité. Nous sommes également attentifs aux enjeux de prévention des risques et aux personnes souffrant de handicap. Il est donc question de développer des programmes qui excluent le moins de profils de sociétaires possibles, populations fragiles comprises. »

L’accessibilité au cœur des préoccupations de la mutuelle

Autopartage, covoiturage, etc., le groupe s’est positionné en leader depuis 2006 sur ces solutions et a fait le pari du changement des comportements. Les plateformes permettent de vérifier qu’il n’y a pas qu’une catégorie de population qui soit intéressée par ces mutations. D’autant plus que cette mobilité centrée sur le service répond à des préoccupations en termes d’économie, de praticité et peut se décliner au cas par cas grâce à la combinaison de différents modes de transports existants.

Si les plateformes sont spécifiquement dédiées à des personnes en situation de précarité, la Macif a également soutenu le projet « Autocool » de France Auto Partage sur la Communauté Urbaine de Bordeaux. Ce projet vise à permettre aux personnes en situation de handicap de pratiquer elles aussi l’autopartage par l’octroi de véhicules adaptés.

Autant d’expériences qui bénéficient à l’ensemble des sociétaires, comme le souligne Emmanuel Soulias : « La prise en compte des besoins de l’ensemble de nos sociétaires nous pousse donc à innover, avec ce souci de ne pas créer des offres vertueuses qui ne seraient ni intéressantes ni accessibles à tous comme cela pourrait être le cas de la mobilité durable à première vue. »

Une façon de les fidéliser aussi, puisque la Macif se met en situation de répondre à une large palette de besoins et d’attentes en anticipant les changements de situations de vie de ses sociétaires. La mutuelle doit donc être en mesure de maintenir les dispositifs de solidarité déjà en place (comme c’est le cas avec sa prestation solidarité chômage qui bénéficie déjà à 6 960 personnes) ou de proposer des solutions ad hoc à des populations fragiles ou a priori exclues des circuits classiques.

Afin de se donner un peu de souplesse pour faire face à ces questions sociétales en constante évolution, le groupe agit soit par la déclinaison de l’existant, soit par la création de garanties ex nihilo. Selon Emmanuel Soulias, il s’agit avant tout de donner une valeur sociale ajoutée aux produits, ce qui procure au groupe un SROI (Social Return On Investment) qui ne se réfère pas uniquement à des critères financiers comme « la fidélisation des sociétaires, la solidarité développée, les apports de la R&D, les partenariats contractés, etc. »

Encore en phase de démarrage, ces deux dispositifs devraient à la longue devenir de formidables terrains de recueil d’usages permettant à la Macif d’affiner son positionnement et son offre sur le secteur de la mobilité durable pour tous.

Yaël Bouvier ©CAPA Conseil

Crédit : FreeDigitalPhoto.net

Amae Martin
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