On ne parle que de lui. De quoi rendre jaloux tous les jeunes qui travaillent jour et nuit pour briller. Ils vont devoir attendre, sur le banc de touche publicitaire car le roi de la com est arrivé chez nous. Coqueluche des médias, il « zlatane »* et envoie aux oubliettes les jeunes talents. Mais au fait, combien vaut un tel risque chez les assureurs ?http://www.assurbanque20.fr/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gifhttp://www.assurbanque20.fr/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gif

Si beaucoup de profanes partagent l’enthousiasme des commentateurs du ballon rond qui ne jurent plus que par David, notre Anglais de Beckham, n’oublions pas que cet homme-là est avant tout un placement. A l’heure où la pierre, dure tel un roc, peine à faire des petits, que la bourse ne rapporte plus grand-chose, il vaut mieux investir sur du dur, quelque éphémère soit-il.

Depuis que les rois du pétrole ont décidé de faire du ballon de foot un nouvel or de je ne sais quelle couleur, le nouveau champ d’investissement s’appelle stade. De foot, de préférence. Le risque ? Il est franchement limité : perdre des matches de football. Rien à voir avec le placement de dettes souveraines. Longtemps garanties par les États, elles ont failli faire chavirer notre Zone euro en devenir. Et nous mettre tous au chômage. En plaçant leur magot sur des stars de ce sport inventé par nos amis les Anglais, pays de notre Beckham adulé je vous le rappelle, les équipes sont sûres de gagner (même si beaucoup croulent sous les dettes, surtout les plus prestigieuses, ndlr). Pas forcément les matches, mais à tout le moins leur mise. Regardez le PSG. Il a bien misé sur sa nouvelle recrue : Beckham. Ce dernier joue accessoirement au football mais rapporte économiquement beaucoup au club parisien. Mirobolant. Vente de maillots floqués à son nom, stades pleins à craquer pour scruter sa silhouette de mannequin tatoué, etc. Incontestablement, ce joueur-là vaut mieux que notre phénomène du ballon : Zlatan. Le pauvre ! On en vient même à oublier qu’il marque des buts qui permettront au PSG de réintégrer bientôt le Gotha du foot dont il ne fait plus partie depuis de nombreuses années. Peu importe, le public veut du spectacle, surtout hors du terrain. Ne contestez pas cette réalité auquel cas vous serez sommé d’expliquer le fondement des mouvements de foule autour de notre bientôt Sir Beckham ! YES !

Assurément, cet homme-là est un bon coup. Et en même temps, un bon risque, comme diraient les assureurs. Mais à combien est-il évalué sur le marché des risques professionnels ? Nous ne le saurons pas vraiment. Peu importe, le porteur de ce risque-là a dû prendre en compte la double dimension de cet homme, véritable fils de pub et futur ex/ footballeur aux portes d’une retraite dorée jouant accessoirement au ballon, à ses heures de Tea Party. En cas d’accident physique, hypothèse d’école que nous ne lui souhaitons guerre le dédommagement de l’illustre homme d’affaires ne devrait logiquement pas coûter trop cher à l’instar d’un véhicule âgé et exclu d’une assurance tous risques ; une telle logique s’annule ici sachant qu’une blessure de ce VRP de luxe du PSG pourrait avoir un impact sur son image. En tous cas, son profil particulier devrait entraîner une tarification au prorata du risque. A vos formules, messieurs les actuaires. En attendant, mon petit doigt me dit qu’un sinistre qui le touche pourrait être synonyme de catastrophe industrielle. Football Business, quand tu nous tiens !
Ceux parmi notre lectorat qui auront vite déduit notre animosité vis-à-vis du Golden ex-footballeur nous auront fait un procès en sorcellerie. Nous ne saurions la jouer contre Beckham. Nous la jouons « com » lui : Fairplay. A la seule différence qu’il s’est obligé, lui. Vous le savez bien, l’économie du football a, elle aussi, besoin de sérénité pour éclore. Même si, en l’espèce, elle bénéficie probablement d’une assurance tous risques.

* Zlataner : Il s’agit d’un néologisme inventé par nos confrères de Canal+. Il désigne tout ce qui marque la domination d’un joueur sur son adversaire. Et fait référence à l’attitude de Zlatan Ibrahimovich depuis son arrivée au PSG. Parmi ses synonymes on parle de «gagner haut la main», par exemple.

Emmanuel Mayega
Rédacteur en chef

Amae Martin
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