Alors que de nombreux établissements bancaires ont déjà annoncé leur présence sur le nouveau périphérique de la firme à la pomme, les assureurs se font plus discrets. S’agit-il d’un manque de vision ou est-ce que les usages sont plus difficiles à cerner ?

La course est lancée : le 24 avril, les premiers exemplaires d’Apple Watch vont être livrées aux technophiles qui auront pris le pari de la pré-commander. Dans l’industrie bancaire, on s’active depuis des mois pour faire partie des premiers à s’installer sur ce nouveau compagnon mobile. Que ce soit, le Crédit Mutuel Arkéa, BNP Paribas (via sa marque Hello Bank) ou les Caisses d’Epargne, toutes ont déjà commencé à communiquer plus ou moins largement sur le sujet. Cependant, et même si cette arrivée est présentée comme innovante, les usages le sont moins : les applications proposées consistent à présenter le solde du compte et les dernières opérations. Rien de bien nouveau.

Du côté des assureurs, on semble moins pressé

allianz watchLes cousins de l’assurance sont quant à eux plus discrets quant au lancement de l’Apple Watch. A date, seule Allianz a communiqué autour de son application pour la montre connectée. Celle-ci permettra de recevoir directement sur sa montre les notifications de l’application Mon Allianz Mobile.

Il faut dire que le monde de l’assurance se prête beaucoup moins au support. Alors que les services bancaires peuvent par essence générer des interactions quotidiennes avec leurs clients, ceux de l’assurance ont, à l’heure actuelle, moins vocation à les solliciter.

Pourtant, on le sait, les objets connectés offrent de nombreuses opportunités d’innovation au secteur. Par exemple, l’Apple Watch dont une des fonctionnalités phares est le suivi de l’activité physique de son porteur pourrait être un formidable outil pour les compagnies.

D’une part, elle pourraient disposer de données qui leur permettraient d’ajuster au mieux le montant des cotisations d’assurance santé. De la même façon que la cotisation d’un automobiliste s’ajuste en fonction de son kilométrage annuel, celle de son assurance santé pourrait être modulée en fonction de son activité physique. A ce sujet, on se souvient notamment de l’expérimentation menée l’année dernière par AXA qui visait à offrir à ses clients des avantages en fonction du nombre de pas effectués chaque jour.

D’autre part, en accompagnant leurs clients sur le terrain de la santé connectée, les assureurs pourraient faire progresser leur positionnement d’acteur socialement responsable. En effet, sensibiliser ses clients aux usages de la santé connectée, c’est les encourager à prendre soin d’eux et d’améliorer leur quotidien.

Finalement, l’important avec l’Apple Watch pourrait de ne pas être le premier implanté, mais plutôt le premier à proposer une véritable valeur d’usage. Espérons que les assureurs sauront saisir la balle au bond.

 

Amae Martin
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