Selon cet organisme, l’économie française dépassera les prévisions de croissance du gouvernement en 2015.
Parmi les fondements de cet optimisme, la forte dépréciation de l’euro depuis le milieu de l’année 2014, qui devrait contribuer à relancer les exportations début 2015. Tout comme la baisse des prix du pétrole : elle devrait permettre également de contenir l’inflation et de renforcer le pouvoir d’achat des ménages, moteur de croissance traditionnel de l’économie.
Selon Diego Iscaro, économiste à IHS Global Insight, « nous nous attendons à une croissance de 1,1 % du produit intérieur brut cette année, excédant légèrement les prévisions du gouvernement. Selon La faiblesse de l’euro et la baisse des prix du pétrole vont contribuer à la croissance après des années de performances économiques décevantes. »
Ces prévisions tiennent compte de la très faible confiance des consommateurs sachant qu’IHS s’attend à du nouveau chez les ménages qui devraient utiliser une partie de leurs revenus disponibles pour stimuler la consommation.
Pour autant, l’Hexagone n’est pas encore sorti de son marasme. Ainsi, pour l’année en cours, la consommation du secteur privé restera sensible aux difficultés persistantes du marché de l’emploi. « Malgré les prévisions d’amélioration de l’activité, la croissance ne sera pas suffisamment forte pour avoir un effet significatif sur le taux de chômage, qui est actuellement de 10,4 % », indique IHS.
D’autre part, « la baisse des prix du pétrole devrait également contribuer à réduire les coûts de production des entreprises, bien que les marges de profit de celles-ci restent sous pression en raison des taxes élevées et des coûts salariaux, mais également de leur pouvoir limité en matière de fixation des prix. »
Quid du marché du travail ? Il reste très difficile. Les politiques budgétaires sont également très strictes, tout comme un faible niveau de confiance. Ce qui devrait continuer à mettre l’économie sous pression.
Pour une croissance durable, IHS rappelle qu’il faudrait des réformes à long terme
Malgré des résultats positifs, l’économie française restera limitée par des obstacles structurels à moyen et long terme. Selon Diego Iscaro, « les réformes mises en œuvre sont bien loin d’être suffisantes pour relancer de manière significative les performances économiques à long terme. L’amélioration du marché du travail et des finances publiques est cruciale pour une meilleure croissance. »