Good Value for Money (GVfM) vient de publier sa Newsletter qui met en avant la structure des fonds en euros, permettant ainsi de savoir comment la profession des assureurs-vie investit l’épargne qui lui est confiée dans un fonds en euros.

D’entrée de jeu, GVfM  rappelle :  plusieurs types de fonds en euros se sont développés au cours de ces dernières années sur le marché de l’assurance-vie en France : des fonds en euros « classiques » correspondant à la majorité des encours du marché de l’assurance-vie, des fonds en euros « immobiliers » caractérisés par un poids relatif plus élevé des investissements immobiliers dans les actifs du fonds, des fonds en euros « dynamiques » caractérisés par une plus forte exposition en risque de l’actif sur des actions mais aussi de l’immobilier, et des fonds en euros « de régimes de retraite » au sein desquels l’assureur-vie peut adapter son allocation d’actifs à un investissement à long terme de la part de l’épargnant.

En termes de poids relatifs, Good Value for Money estime fin 2015 que les fonds en euros « classiques » pèsent environ 94,5 % du marché ; ceux « de régimes de retraite » environ 5,0 %, ceux en euros « immobiliers » environ 0,4 % ; et ceux en euros « dynamiques » environ 0,1 %.

Selon Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de GVfM, « les fonds en euros classiques sont investis fin 2015 à 82,4 % en moyenne sur des obligations, soit un niveau homogène avec 2014, à savoir 82,5. » En moyenne, l’allocation des fonds en euros classiques est de 82,4 % sur des obligations fin 2015 comparé à 82,5 % fin 2014 ; de 8,5 % sur des actions fin 2015 vs 9,1 % fin 2014) ;   de 5,7 % sur l’immobilier fin 2015 vs 4,5 % fin 2014 ; de 1,5 % sur du monétaire fin 2015 vs 3,1 % fin 2014.

La principale évolution entre 2014 et 2015 concerne donc l’augmentation du poids relatif de l’immobilier, les assureurs-vie ayant réalisé des investissements significatifs, soit en direct, soit via des SCPI (ou des SCI), soit en acquérant des titres de sociétés foncières cotées (comme Unibail-Rodamco).

Le mixte d’obligations entre corporate et souverain est en moyenne de 65,8 % de titres corporate fin 2015 vs 53,4 % fin 2014) ; de 34,2 % de titres souverains et assimilés fin 2015 (vers 46,6 % fin 2014.

Pour chercher du rendement dans le contexte de forte baisse des taux, les assureurs-vie ont donc réduit significativement le poids relatif des titres souverains désormais très chers et peu rémunérateurs.

 

Quid des fonds en euros immobiliers ? Ils sont en moyenne investis à 63 % sur de l’immobilier fin 2015. Selon GVfM, ils sont adaptés à un investissement sur le moyen / long terme. Il conseille de n’y allouer qu’une partie de son épargne (20 à 30 % au maximum) en étant conscient que l’assureur-vie peut réguler les volumes d’entrée (et de sortie) sur son fonds en euros immobilier et que les conditions du marché de l’immobilier peuvent conduire l’assureur-vie à limiter (voire bloquer) les sorties en cas de retournement du marché.

En moyenne, l’allocation des fonds en euros immobiliers est de 22,3 % sur des obligations fin 2015 (versus 35,2 % fin 2014) ; de 10,5 % sur des actions fin 2015 (versus 5,5 % fin 2014) ; de 0,8 % sur du monétaire fin 2015 (versus 0,7 % fin 2014). Les assureurs-vie ont pu réaliser en 2015 des investissements immobiliers sur leurs fonds ; la part relative des obligations a ainsi baissé au profit de l’immobilier.

Du reste le mixte d’obligations entre corporate et souverain est en moyenne de 73,8 % de titres corporate fin 2015 (versus 48,6 % fin 2014) ; de 26,2 % de titres souverains et assimilés fin 2015 (versus 51,4 % fin 2014).

Par ailleurs, les fonds en euros « dynamiques » sont, fin 2015, investis à 19 % sur des actions (versus 16 % fin 2014), mais aussi à 28 % sur de l’immobilier (versus 22 % fin 2014).

Enfin, grâce à un engagement de l’épargnant sur le moyen/long terme sur son contrat, les fonds en euros « de régimes de retraite » n’ont que 77 % de titres obligataires fin 2015, à comparer pour les fonds en euros « classiques » à 82 % fin 2015.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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