Le leader français du courtage en assurance s’apprête à lancer un plan de restructuration de ses activités. Les détails de la réorganisation, qui aura des conséquences sur l’emploi, seront présentés en interne, fin février.

Ce qui n’était qu’une rumeur est désormais une réalité. Le premier courtier français va entreprendre une restructuration de ses activités. Les dirigeants du groupe l’ont confirmé, la semaine dernière, aux partenaires sociaux lors d’une réunion extraordinaire du Comité central commun de l’Unité économique et sociale (CCCUES) consacré à la stratégie du courtier pour les trois prochaines années.

Si les détails de la réorganisation ne seront dévoilés que fin février, la direction du groupe a, cependant, affirmé que ce plan se traduira par des conséquences sur l’emploi et les conditions de travail. Le courtier a déjà connu une diminution des effectifs en 2012. Selon un pointage réalisé par les syndicats, tous motifs confondus, le groupe a enregistré 160 départs, essentiellement au moyen de ruptures conventionnelles, contre 30 à 40 arrivées, sur un total de 3 800 collaborateurs. François Varagne, qui a repris la direction générale du groupe en avril 2012, après l’éviction brutale de Patrick Werner, a lui-même reconnu une soixantaine de départs depuis son arrivée.

Rappelons qu’en 2009, Gras Savoye a été repris au moyen d’un Leverage Buy-out (LBO) par le fonds français de capital-investissement Astorg qui en contrôle 32 % du capital. En outre, le courtier américain Willis, actionnaire minoritaire à hauteur de 31,8 %, dispose d’une option pour reprendre la totalité du capital du courtier en 2016.

En 2011, le courtier a réalisé un chiffre d’affaires de 555,4 M d’euros, mais celui-ci devrait stagner en 2012. De plus, tout en confirmant les grandes lignes de sa stratégie (croissance à l’international, maintien d’un réseau régional en France et développement sur tous les segments, notamment l’assurance collective), la direction ne table plus que sur « une croissance raisonnable, inférieure à 5 % sur les trois prochaines années », selon des sources syndicales. En conséquence, pour que le LBO tienne une partie de ses promesses, l’accent est mis sur les réductions de coûts. D’où les suppressions d’effectifs envisagées.

Mohamed Fadili ©CAPA Conseil

Crédit : FreeDigitalPhoto.net

Amae Martin
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