Les utilisateurs américains du moteur de recherche ont accès depuis cette semaine à un nouvel outil permettant de simuler rapidement un prêt hypothécaire.

Après l’assurance automobile, le prêt immobilier. Mis en ligne le 3 février sans communication particulière sur la version américaine de Google Search, l’outil permet de simuler les mensualités d’un prêt hypothécaire et d’évaluer sa capacité d’emprunt. Il serait testé de façon plus confidentielle en interne depuis le début du mois de décembre.

Comment ça marche ?

Les utilisateurs de Google Search doivent taper un terme de recherche relatif à un emprunt immobilier (par exemple : mortage, loan interest, etc.) pour voir apparaître le calculateur.

Aperçu du simulateur proposé par Google.

L’outil apparaît alors sous la forme d’un widget composé de 2 onglets : le calcul de mensualité et l’évaluation de la capacité d’endettement. La simplicité semble être à l’honneur avec une saisie limitée à 3 champs.

Toutefois, l’outil semble être limité aux utilisateurs localisés aux Etats-Unis.

Google investit les finances personnelles

Faut-il y voir les prémices de l’arrivée de Google sur le marché du prêt immobilier ? Il n’y aurait pas trop de doute à avoir sur le sujet. En effet, au Royaume Uni, Google Compare permet déjà de simuler les conditions d’un prêt et de comparer les offres de 81 établissements.

Notons par ailleurs que Google n’en est pas à sa première tentative pour s’immiscer dans la vie financière des particuliers. Depuis 2011, la firme de Mountain View propose “Google Wallet”, son porte-monnaie électronique permettant de payer sans contact depuis un smartphone Android et d’envoyer de l’argent via Gmail. Bien que ce service n’ait pas immédiatement trouvé son public, il se dit que son utilisation aurait progressé aux USA suite à l’arrivée sur le marché d’Apple Pay en octobre dernier.

Quel modèle ?

Si la stratégie mise en oeuvre au Royaume Uni est reproduite, Google s’orienterait vers un rôle de prescripteur immobilier. Néanmoins, elle disposerait ici d’un avantage concurrentiel fort : la mise à disposition du simulateur directement au sein de ses résultats de recherche. Les courtiers en ligne pourraient alors avoir du souci à se faire.

Mais si Google maîtrise le référencement des concurrents et propose un accès direct à ses propres offres au sein même de ses résultats de recherche, une autre question se pose : celle de la neutralité du net et de l’abus de position dominante.

Il se dit que le slogan informel de Google est “Don’t be evil” (ne soyez pas malveillant). Reconnaissons que, de temps à autre, la tentation doit être grande…

Amae Martin
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