Selon cette enquête réalisée par Captive User Group, le forum de spécialistes de Towers Watson, ces dix dernières années, le nombre de captives dédiées aux avantages sociaux (retraite, prévoyance, santé) est passé de 9 en 2004, à 77, aujourd’hui.

Plus généralement, l’étude montre que « la grande majorité des entreprises qui choisissent de mettre en place la solution captive le font en priorité pour générer des économies sur le financement des avantages sociaux. » Pour 67 %, la priorité est de réduire le coût de ceux-ci et de générer des avantages financiers complémentaires. D’autre part, 24 % ont déclaré que leur priorité était de contrôler la sinistralité en vue de gérer les coûts des avantages sociaux de manière plus proactive.

Selon Philippe Girard, consultant senior au sein du département Retraite et Avantages sociaux à l’International de Towers Watson, « compte tenu de l’expansion des avantages sociaux et de la forte inflation sur les différents type de couvertures, les entreprises sont incitées à instaurer leur propre captive dans l’objectif de contenir cette inflation et dérive de coûts. Parfois, il n’existe aucune solution sur le marché extérieur ; dans d’autres cas les services des assureurs classiques sont trop onéreux. Quoi qu’il en soit, la limitation des coûts est toujours un facteur décisif dans la mise en place d’une captive. »

Autre enseignement, 62 % des sondés utilisent leur captive pour les couvertures décès, accident, invalidité / incapacité et maladie, 11 % incluent également les régimes de retraite à prestations définies. 48 % envisagent d’inclure les régimes de retraite, soit dans les 3-5 ans (36 %), dans les 12 prochains mois (12 %). Pour Philippe Girard, « l’utilisation des captives continue de se développer car de plus en plus d’entreprises se rendent compte du potentiel de réduction des coûts (toujours plus importants) des avantages sociaux. Les entreprises qui souhaitent prendre plus de risques peuvent en tirer de plus grands bénéfices, mais une évaluation attentive est essentielle avant de se lancer dans une forme ou une autre d’auto-assurance car seules les captives solides et bien gérées réussissent. »

En France, l’intérêt des entreprises pour la solution captive est clairement grandissant. Seules deux entreprises françaises utilisent aujourd’hui leur captive pour le financement des couvertures prévoyance santé déployées à l’international ; cependant, il est fort probable que de nouvelles entreprises françaises mettent en place une telle solution à court ou moyen terme.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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