Si les maîtrises d’ouvrage prennent de plus en plus soin de finaliser leurs réalisations technologiques avant de communiquer, certains éditeurs et sociétés de services veulent aller plus vite que la musique. Il faut quadriller le marché sous l’angle marketing, quitte à annoncer ce qui est encore dans les cartons.

Fera-t-il un carton ce projet technologique que l’entreprise vient de lancer et pour lequel il a retenu une solution du marché et/ou un partenaire technologique pour l’accompagner ? Le débat n’est plus sur ce terrain. Il est de plus en plus souvent sur celui du marketing. Qu’importe le résultat dans six mois, un an voire deux. L’important est d’annoncer ce qui a été décidé. Les utilisateurs d’un grand de la bureautique mondiale et de certains de ses concurrents sont habitués à entendre des annonces marketing à tout va, l’arrivée des livrables étant souvent échelonné sur plusieurs mois, sachant que le produit est généralement loin d’être fini. L’utilisateur est mis à contribution pour le « débugger »comme on dit, dans le jargon.

Dans la banque et l’assurance, on a vu certains fournisseurs annoncer le lancement de la réalisation d’une application, laquelle ne verra finalement jamais le jour. Pratique d’un autre temps ? Que nenni ! Elle a la vie dure, cette pratique marketing. Demandez aux maîtrises d’ouvrage et aux directions de systèmes d’information, elles vous diront le niveau de pression qu’elles subissent. Beaucoup n’y cèdent pas. Mieux, certains jouent la carte de la pro-activité en intégrant dans leurs contrats une clause de confidentialité tant que la ligne d’arrivée n’est pas encore atteinte.  Si cela n’arrange pas tous les fournisseurs, beaucoup ont compris l’intérêt de mettre en avant leurs technologies au détriment de références concrètes. Disons-le tout de go, ils font de cette clause de discrétion un cache-misère. Moult fournisseurs et bien d’autres multiplient des annonces de produits qui … cartonnent sur le terrain, à les entendre. Comment illustrer ces propos ? Notre rédaction a fait le choix de ne pas les relayer, sauf quand il s’agit de solutions dédiées au monde de l’assurance et de la banque. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que le déclaratif prime dans nos entretiens avec les équipes de projet ? A défaut de voir concrètement, exigeons un témoignage. Après tout, il constitue l’une des meilleures pratiques pour valoriser le savoir-faire d’un fournisseur. De ce point de vue, l’application que se préparent à réaliser PRO BTP et son partenaire IBM gagnera à faire l’objet de communications émaillées de témoignages concrets sur un sujet de société : la lutte contre la fraude à l’assurance santé dont le déficit ne cesse de se creuser avec, en toile de fond, le mouvement de retrait d’un Etat qui protège de moins en moins ses citoyens.

Emmanuel Mayega
Rédacteur en chef

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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