19 millions de Français auraient été touchés l’an dernier par la cybercriminalité, avec une perte estimée à 6 milliards d’euros. Face à ces assauts multiples auquel doit faire face le monde entier et l’Europe, le Vieux continent a décidé, l’an dernier, d’améliorer la protection de la Communauté face à ce fléau. Il entend, à travers trois mesures principales, restaurer la confiance au sein de ses territoires.
Ainsi, le Parlement commence par introduire le tout premier système européen de cybersécurité visant particulièrement les appareils technologiques connectés. Il doit normer les produits et services dans les pays membres pour les rendre plus sûrs. D’autre part, les entreprises n’auront plus à payer pour des tests distincts dans chaque État membre au sein duquel elles vendent leurs applications. Si elles doivent garantir un niveau minimal de cybersécurité, les entreprises pourront certifier elles-mêmes leurs propres produits afin d’éviter des tests chronophages et coûteux dans les laboratoires privés. Enfin, l’Agence de l’UE pour la cybersécurité (ENISA) va être renforcée afin d’aider à améliorer la cybersécurité au sein de l’Union européenne. Parmi ses nouvelles missions, cette structure doit préparer l’Union à une réponse de crise aux cyberattaques majeures.
Malgré ces mesures qui relèvent du bon sens, on ne saurait jamais assez rappeler que ce combat est avant tout humain et perpétuel. Pour autant, il était temps de l’aborder à travers une démarche holistique. A l’instar l’Europe de la sécurité, celle de la cybersécurité urge.