Selon La Lettre d’information de la Mutualité française, l’organisme parle clairement d’un « un attentisme coûteux » à propos de ce serpent de mer. Le dossier médical partagé (DMP) a enregistré un attentisme qui pèse financièrement reconnaît le rapport public annuel 2018 de la Cour des comptes. Ce document fait le point sur l’évolution des services publics numériques en santé ces cinq dernières années et reconnaît que “des progrès réels mais inégaux” ont été réalisés et que “des avancées à amplifier” sont encore à réaliser.
Si le développement des services publics numériques constitue une opportunité notamment en matière de mise en place de parcours de soins coordonnés entre les différents professionnels de santé, force est de constater que la mise en place se perd dans les méandres politiques alors que la technologie est mature, ce que reconnaissent les magistrats.
Lancé en 2004, les pouvoirs publics n’ont cessé de porter un regard critique sur ce qui allait révolutionner la santé dans l’Hexagone. 210 millions d’euros ont été engloutis en 2012 dans sa réalisation en 2012, suivi d’un stand-by en 2012. Bilan partiel seuls 158 000 Dmp ont crées en 18 mois et 89500 restaient vides !
Rien y fait, relancé et transféré à la Cnam au 1er janvier 2017 sous le nouveau nom de dossier médical partagé 35 Millions d’euros ont encore été mis sur la table pour maintenir la machinerie. La Cour reconnaît de premiers résultats après ce transfert aux mains de l’Assurance maladie sachant que 10 000 dossiers étaient créés par semaine mais aujourd’hui l’on totalise pour ameli.fr 25,3 millions de comptes en juillet 2017, avec en moyenne 13,2 millions de connexions par mois à la mi-2017. Plus de 8,5 millions de connexions sur les applications smartphone et tablette sont enregistrés. Cherchez l’erreur.