La société d’études, spécialisée sur les distributeurs indépendants de produits d’épargne, vient de publier son Livre blanc annuel qui décrypte le marché des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI).
Dans cette onzième édition, Aprédia dresse le panorama d’une profession, certes secouée par la crise, mais qui a globalement résisté à sa violence. Ainsi, en dépit d’un contexte fortement déprimé, l’effectif des cabinets a continué d’augmenter en 2011. Leur nombre est passé à 2 506 cabinets, contre 2 247 à fin 2010, soit une hausse de plus de 11 %. L’année est toutefois marquée par un tassement des créations (1,2 % des effectifs en début d’exercice), doublé d’une orientation à la hausse des cessions d’activité (3,7 % des effectifs, contre 3 % à fin 2010). Le taux de chute (fermeture) des cabinets les plus jeunes (moins de quatre ans d’existence) est resté stable en 2011 à 17,5 % (18 % en 2010) des cabinets concernés.
L’effectif moyen par cabinet (2,7 personnes) est également resté stable, avec, toutefois, une tendance à la baisse, due en partie à l’augmentation de la proportion de cabinets à effectif plus réduit. Les structures comptant cinq employés et plus (hors dirigeant) restent minoritaires puisqu’elles ne représentent que 6,5 % des cabinets (7 % en 2010). Parallèlement, l’emploi de mandataires a reculé en 2011 puisque la proportion des cabinets qui y ont eu recours est tombée à 13,9 % en 2011, contre 17,4 % en 2010.
En dépit d’une collecte annuelle en baisse de 6,6 % à 8,3 Mds d’euros, les actifs confiés aux CGPI ont progressé en 2011 pour atteindre 78,9 Mds d’euros (contre 74 Mds d’euros en 2010). L’année 2011 est, par ailleurs, marquée par une grande stabilité des résultats des CGPI.
Selon l’étude d’Aprédia, l’activité Santé/prévoyance, qui enrichit le spectre de compétences des CGPI, ne représente encore qu’une faible part de leur chiffre d’affaires (3,9 %). Generali, April group et Swiss Life restent, dans l’ordre, les trois principaux fournisseurs des CGPI en produits prévoyance en 2011. En retraite/Santé, on retrouve Generali, Swiss Life et Cardif.
Le conseil en investissement reste cependant le socle de revenus commun à l’ensemble des cabinets de CGPI.
S’agissant de la clientèle, l’étude révèle que les portefeuilles des CGPI se répartissent à hauteur de 19 % pour les clients ayant un patrimoine inférieur à 50 000 euros, 27 % pour la tranche comprise entre 50 000 et 100 000 euros, 38 % pour la tranche entre 100 000 et 500 000 euros et 16 % pour la tranche de patrimoine supérieure à 500 000 euros.
Par ailleurs, il ressort de l’étude que près de 93 % des CGPI ont un statut de conseiller en investissements financiers (CIF), soit une hausse de 3 % par rapport à 2010, tandis que le nombre de CIF par cabinet (1,4) est resté stable. En outre, 15,5 % de CGPI sont certifiés CGPC, avec en moyenne 1,2 certifié par cabinet. Parallèlement, 24 % des CGPI disent appartenir à un groupement. Au total, 89 regroupements ont été recensés par Aprédia en 2011.
Enfin, selon l’étude, l’interprofessionnalité tend à devenir une norme de la profession puisqu’elle concerne neuf cabinets sur dix, et, en moyenne, les CGPI travaillent avec trois catégories d’experts, parmi lesquels les experts-comptables et les notaires. Presque tous les cabinets possèdent une carte de démarchages financiers, et plus de 98 % d’entre eux sont enregistrés à l’Orias.
Mohamed Fadili ©CAPA Conseil
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