Il fallait se lancer. Ils n’ont pas souvent le temps de travailler ensemble. Pourtant, sous l’égide de la FFA, quatorze assureurs, réunis au sein du groupe de travail Blockchain de la commission numérique de la FFA, ont expérimenté le déploiement de cette technologie pour des échanges de données sécurisées. Achevé en quatre mois, ce « proof-of-concept » a démontré la pertinence de l’utilisation de la Blockchain dans les échanges BtoB nécessitant un horodatage.
Conduit par quatorze assureurs membres de la FFA, l’expérimentation Blockchain avait pour objectif d’optimiser les échanges de données qui ont lieu quotidiennement entre les assureurs. La résiliation loi Hamon a servi de socle à cette expérimentation.
Accompagnés par le cabinet Deloitte et l’éditeur Stratumn, les membres de la FFA ont bâti une plateforme Blockchain inter-assureurs. Le prototype a été développé en mode agile et a permis d’approfondir plusieurs enjeux connexes comme la gouvernance de la Blockchain, les aspects juridiques, l’identification des cas d’usage pour le secteur, etc.
La technologie Blockchain semble apporter un très bon niveau de sécurité dans les échanges de données entre assureurs. Elle est bien adaptée à des cas d’usage BtoB, résiste à la montée en charge, réduit le coût de traitement des dossiers et autorise une variété d’applications additionnelles.
Pour Bernard Spitz, Président de la FFA : « Cette expérimentation Blockchain est une initiative pionnière pour le secteur. Elle démontre une fois encore la capacité des assureurs à se fédérer autour d’enjeux technologiques majeurs, pour innover ensemble au service des assurés. »
Finies donc les luttes intestines autour d’Assurnet ? La relpolitik semble l‘avoir emporté sur le petit précarré personnel, l’intérêt commun, celui d’une profession en proie à des enjeux existentiels. La deuxième solution semble l’emporter. Est-ce la force fédératrice de la FFSA ou le réalisme ? Ne boudons pas notre plaisir, une fois n’est pas coutume.