Selon le comparateur, le gouvernement aurait promis d’investiguer sur cette taxe rose que paierait la gent féminine. Et s’en félicite.
La plate-forme de comparaison historique veut-elle relancer le débat sur l’utilisation du sexe dans la tarification d’assurance ? En tout cas, elle rappelle qu’il existait déjà un produit pour lequel « les femmes payaient moins cher que les hommes : les assurances ! Une distinction qui a disparu en décembre 2012 par une décision de la cour de justice des communautés européennes (CJCE) qui jugeait l’utilisation du sexe dans la tarification d’assurances discriminatoire. » Et Assurland de s’interroger : « L’utilisation du sexe dans la tarification des assurances est-elle une discrimination ou une simple utilisation de statistiques dans le calcul d’un risque ? » Elle rappelle les conséquences pratiques de cette décision qui s’applique à toutes les catégories d’assurance, automobile, habitation, vie, santé, sans exception. Sur le segment automobile, les femmes et en particulier les jeunes conductrices payaient moins cher leur assurance, de – 4 % pour les conductrices expérimentées à – 50 % pour les jeunes conductrices ; en matière de décès-invalidité ou en assurance emprunteur, l’espérance de vie plus longue des femmes impliquait des primes moindres à âge égal ».
Pour conclure, Assurland constate qu’en assurance, « les femmes subventionnent les hommes et voient leurs primes augmenter tandis que celles des hommes diminuent. »
Débat clos depuis deux ans après avoir fait couler beaucoup d’encre, le thème du genre dans l’assurance semblait être derrière nous. En le mettant au goût du jour, Assurland pourrait s’exposer à des soupçons de lobbying. On le sait, selon certains assureurs et observateurs de la profession, l’entrée en vigueur de la loi Hamon serait l’œuvre de quelque comparateur. Questionné en la matière, Stanislas di Vittorio, Président d’Assurland à qui certains prêtent ce lobbying gagnant, avait nié tout en bloc. Mais paraît-il, on ne prête qu’aux riches.