La Seine qui sort de son lit naturel, les événements climatiques dans différents pays, le vol de données informatiques. Porteurs de risques et banques sont obligés de réagir. Ont-ils mis en place des plans efficaces pour y arriver ?

Il y a peu, des articles de presse sur la crue de la Seine faisaient sourire plus d’un. Ce n’est plus le cas, tant la prétendue fiction a longtemps rejoint la réalité. Par ces temps de dérèglement climatique, tout est à craindre. Et plus rien à exclure comme catastrophe. Des inondations ? En voulez-vous, en voilà ! Des vols et viols de données informatiques ? Idem. En leur qualité d’opérateurs économique et d’entreprise, les assurances et les banques sont en première ligne. Qui pour protéger leurs actifs, qui pour accompagner leurs clients face aux sinistres qui les frappent. Si l’on s’en tient au respect de la réglementation, les risques opérationnels sont pris en compte au sein de Bâle 2 et 3 ; mais également dans Solvency 2.

Corollaire, les uns et les autres ont ou devraient déjà avoir pris des mesures qui les obligent à déployer des plans de continuité d’activité (PCA) et ceux de continuité informatique (PCI). Dans un cas comme dans l’autre, ces dispositifs les aident à se relancer sur le vif, sans mettre à mal leur production. Du fait de l’antériorité de Bâle 2 et 3 par rapport à Solvency 2, les banques sont théoriquement mieux préparées que les assureurs, sur ce point. Depuis une décennie, elles ont mis en place des procédures et subi des galops d’essais

Depuis plus d’une décennie, elles doivent avoir mis en pratique toute la mécanique leur permettant de faire face à toute éventuelle catastrophe qui essaierait de mettre à mal leur infrastructure et leur personnel. Les porteurs de risques y viennent progressivement, même si plusieurs grands acteurs sont au même niveau que celui des banques. Une catastrophe et hop ! la machinerie est lancée, sur la base du PCA déjà mis en place et rodé.

Reste le sort des clients frappés par les catastrophes.  Un domaine qui concerne un peu plus les assureurs. Les intempéries à répétition de ces dernières années ont montré la capacité des porteurs de risques à faire face de manière adaptée aux besoins de réactivité attendue par leurs assurés. Grands comme de taille modeste, ils ont pris des mesures adaptées à ces dommages : partenariat avec météo France et autres opérateurs de sa veine, ce qui leur permet d’aider les clients à anticiper dans la perspective d’une intempérie ; déploiement d’antennes mobiles permettant de déclarer des sinistres en un laps de temps allongé. Sur ce terrain, bancassureurs et assureurs sont au même niveau. Les uns et les autres proposent à leurs clients des prestations et un engagement à la hauteur des dommages. E-mail, téléphone, courrier, etc. le multicanal n’a jamais été aussi utilisé dans ces cas, pour faciliter la déclaration de sinistres.

Mais tout cela n’est rien sans la mobilisation des hommes. Une mobilisation qui devient même cardinale en cas de cyber-dommage, domaine où l’homme reste encore le maillon faible.

Au vu du rythme où se dérègle notre planète, tous les acteurs, qu’ils soient des banques comme des assurances, la nécessité de revoir régulièrement le plan de combat mis en place. Malheureusement, il pourrait servir.

Emmanuel Mayega
A propos de l'auteur

Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Assurance & Banque 2.0 et de ce site, Emmanuel a une connaissance accrue de l’intégration des technologies dans l’assurance, la banque et la santé. Ancien rédacteur en chef de ce magazine, il a pendant plus d'une décennie été rédacteur en chef adjoint d’Assurance & Informatique Magazine. ll est un observateur affûté du secteur. Critique, il se définit comme esprit indépendant et provocateur, s’il le faut.

Site web : http://www.assurbanque20.fr

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