Le comparateur meilleurtaux.com dresse un bilan globalement positif de la réforme de l’assurance emprunteurs, deux ans après son adoption. Le courtier estime cependant que les offres et les conditions de concurrence peuvent encore être améliorées.

Entrée en vigueur le premier septembre 2010, la loi dit Lagarde – du nom du ministre de l’Economie et des Finances de l’époque – avait pour objectif de libéraliser et donc d’introduire plus de concurrence sur un marché de l’assurance emprunteurs jusqu’alors monopolisé par les établissements de crédit. Désormais, en effet, pour l’assurance de son prêt, l’emprunteur peut choisir soit l’offre proposée par l’organisme de crédit, soit une assurance individuelle, dite aussi « délégation d’assurance ». Fondée sur une mutualisation des risques, la première présente également l’avantage d’être simple à souscrire. Mais elle a l’inconvénient d’être très peu modulaire, avec des tarifs peu affinés selon les profils. De son côté, la délégation d’assurance a l’avantage de personnaliser les tarifs, notamment en fonction de l’âge, mais peut s’avérer difficile à souscrire, compte tenu de la réticence des organismes de crédit à l’accepter.

Qu’en est-il deux ans après l’entrée en vigueur de la réforme ? Selon le courtier meilleurtaux.com, même si un Français sur deux ignore encore qu’il a la possibilité de choisir son assurance de prêt, l’ouverture à la concurrence, permise par la loi, a fait évoluer les offres au bénéfice du consommateur qui a vu les tarifs baisser et les garanties améliorées. « Les banques ont mis en place des tarifs différenciés en fonction de l’âge pour proposer des contrats plus adaptés aux jeunes emprunteurs », a notamment souligné Christophe Boiché, directeur des assurances chez meilleurtaux.com. Parallèlement, « les contrats individuels ont vu leurs garanties s’améliorer pour aller même au-delà des exigences des banques », a-t-il ajouté.

Le courtier constate, toutefois, qu’il « existe encore des difficultés lors de la présentation d’une délégation d’assurance ». Outre des délais plus longs, cette dernière se heurte le plus souvent au refus des banques pour non-équivalence des garanties. Des refus qui sont rarement motivés par écrit, alors que la loi l’exige.

Au final, deux ans après l’introduction de la loi, le marché de l’assurance emprunteur continue toujours d’être dominé par les contrats souscrits auprès de l’établissement prêteur, avec une part de 89 %, contre 11 % pour la délégation d’assurance.

Mohamed Fadili ©CAPA Conseil

Crédit : FreeDigitalPhoto.net

 

Amae Martin
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