On ne l’attendait pas sur ce terrain, celui de la commercialisation de produit d’assurance. Pourtant, Le constructeur auto Tesla a dévoilé la semaine dernière, en Californie, une assurance auto, créant le buzz dans cet environnement où tout le monde attend plutôt les GAFA. Si l’entreprise propose pour le moment une offre d’assurance automobile en qualité de courtier à ses clients, son fondateur, Elon Musk, n’exclut pas à terme de devenir un assureur à part entière. Un véritable virage stratégique inhabituel et pourrait, tout comme Amazon, faire bouger les lignes du jeu concurrentiel du secteur de l’assurance.
Cette décision, on s’en doute, a entraîné des questions en cascade dans le landernau : Tesla peut-il être considéré comme un nouvel entrant dans le secteur de l’assurance ? Quels sont ses atouts pour se positionner comme intermédiaire d’assurance ? Le constructeur peut-il rivaliser avec les compagnies d’assurance historiques ? Comment ces dernières peuvent-elles s’organiser face à cette nouvelle concurrence (assurtech, GAFA et nouveaux entrants) ? Est-ce une bonne stratégie de proposer des prix bas ? Le prix, est-il un indicateur clé pour le consommateur ? Pour quelle offre ?
De l’industrie automobile à l’assurance automobile… Y a-t-il des synergies ? En quoi, est-ce un virage stratégique inhabituel ? Amazon, Tesla, Google… peuvent-ils réellement « disrupter » ce marché ?
En attendant, cette nouvelle, qui semble passer inaperçue, à l’instar des autres de la même teneur, a au moins le mérite de pousser davantage les professionnels de l’assurance française à la réflexion.
