Le concepteur d’iOS a annoncé hier son intention de mettre sur pied deux centres de données d’envergure sur le Vieux continent. Coût de l’opération : 1,7 milliard d’euros.
Les deux datacenters appelés à être opérationnels en 2017 s’étaleront sur 160 000 m2 chacun. L’un sera déployé à Anthenry, en Irlande ; l’autre à Viborg, au Danemark.
Leur utilisation a été précisée dans le communiqué de presse rendu public par la firme à la pomme. Ils serviront à supporter la gestion des services mobiles du groupe et tout particulièrement l’App Store, l’iTunes Store, iMessage, SIRI et Maps, pour les clients européens. Cette capacité à héberger les données sur le territoire européen est souvent, pour beaucoup d’entreprises, un argument de choix pour lutter contre le Patriot Act américain.
A l’instar de ses autres datacenters déployés dans le monde, les deux nouveaux sites européens vont respecter l’environnement grâce à des composants Green. De ce point de vue, ils s’appuieront sur des sources d’énergie renouvelables, et notamment des fermes d’éoliennes. Le data center de Vibord s’appuiera sur un site de production électrique existant qui utilise déjà le concept de cogénération.
Au-delà de cette volonté de recourir au Green IT, cette annonce vient souligner l’incapacité de la France à attirer les grands exploitants de data centers américains. Faut-il le rappeler, Google, Amazon, Microsoft ou Apple, ont opté pour des localisations dans les pays nordiques. Parmi les points négatifs à mettre au passif de l’Hexagone : des coûts d’énergie lourds, et surtout, une fiscalité contraignante. Il semblerait que la qualité de sa bande passante ne suffise pas à séduire. Pourtant la France reste un grand pays pour les data centers comme pour les consommateurs de produits Apple. A méditer.