Dans une lettre ouverte à François Hollande, Président de la République, les structures adhérentes de l’ADPM (Association, diversité et proximité mutualiste) confirment leur désapprobation au sujet du transfert des bénéficiaires de l’ACS ( Aide à la Complémentaire Santé) vers quelques grands groupes d’assurances.
Dans ce courrier adressé au chef de l’Etat, « l’ADPM dénonce ces appétits marchands et une grave atteinte aux libertés des citoyens en situation de précarité. Avec la complicité de l’Etat, ces citoyens qui s’acquittent d’une partie de leur cotisation de complémentaire santé et qui participent à la vie démocratique de leurs mutuelles, vont se voir privés de droits fondamentaux. Pour bénéficier d’une aide ils devront obligatoirement adhérer à un organisme désigné et ne plus avoir le choix de leur contrat. »
Les mutuelles de proximité estiment qu’elles « ont fait la preuve depuis l’origine de leur capacité à répondre aux besoins des populations les plus fragiles. En dehors de toute notion de marché, elles incarnent un idéal mutualiste d’entraide à l’échelle de chaque territoire. A l’heure où toutes les solidarités sont mises à mal dans cette période de crise sans précédent, elles sont un rempart essentiel contre la précarité et l’isolement. »
Dans cette logique, « elles entendent poursuivre leur combat pour la diversité de l’offre mutualiste et « rendre la santé aux citoyens » en exigeant le respect de la liberté de choix de l’organisme complémentaire. Elles demandent donc au Président de la République, garant des libertés, le retrait immédiat du décret ACS. »
Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir, on constate une montée en puissance de la défense de certaines positions par différents organismes. Le succès engrangé par les opposants à l’ANI version première a certainement aiguisé les oppositions. ADPM, qui était de ce combat poursuit ici la défense des intérêts de ses membres.