Les routes françaises n’ont jamais été aussi sûres, ou moins meurtrières, qu’en 2012. Pour la première fois, le nombre de décès est, en effet, passé sous la barre des 3 700 personnes tuées, soit la mortalité la plus faible depuis le début du comptage des victimes de la route en 1948.

Selon un bilan encore provisoire que vient de publier l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (Onisr), 3 645 personnes ont été tuées dans un accident de la route en 2012. Ce qui représente une baisse de 8 % par rapport aux chiffres définitifs de l’année 2011.

Pour la première fois depuis la création de la Sécurité routière en 1972 et le début du comptage des victimes de la route en 1948, le nombre de personnes tuées passe sous la barre de 3 700 victimes. « En quarante ans, le nombre de décès est passé de 18 000 en 1972 à 3 645 en 2012, alors même que le trafic routier était multiplié par trois », s’est félicité Manuel Valls, ministre de l’Intérieur.

Cette chute notable du nombre de tués est surtout la conséquence d’une diminution marquée de la mortalité des motards (- 14,5 %) et, dans une moindre mesure, des automobilistes (- 8,6 %). En revanche, le nombre de cyclistes tués a enregistré une hausse sensible de 10 % en 2012.

L’année 2012 est également maquée par une orientation à la baisse des indicateurs suivis par l’Onisr. Ainsi, le nombre des accidents corporels a diminué de 6,9 % à 60 556 accidents, soit 4 468 accidents évités par rapport à 2011. Au cours de la même année, le nombre de blessés a reculé de 6,9 % à 75 636, ce qui équivaut à 5 615 blessés de moins qu’en 2011. Le nombre de blessés hospitalisés a même affiché une diminution encore plus sensible de 7,9 % à 27 337, soit 2 342 hospitalisés de moins que l’année précédente.

Bref, un bilan largement favorable que les associations de consommateurs ne manqueront pas de saisir pour exiger une diminution des tarifs de l’assurance automobile. Leur pression sera d’autant plus forte que, malgré cette amélioration sur le front de l’accidentalité routière, le chiffre d’affaires de l’assurance automobile a progressé de 3 % à 19,5 Mds d’euros en 2012, selon la FFSA. Une progression liée à l’effet conjugué de l’évolution du parc automobile et de l’amélioration du taux d’équipement des assurés en garanties facultatives.

Toutefois, à la décharge des assureurs, si la fréquence des accidents a baissé en responsabilité civile matérielle et corporelle, comme le confirment les chiffres de l’Onisr, indique Jean-François Lequoy, délégué général de la FFSA.

Mohamed Fadili ©CAPA Conseil

 Crédit : sxc.hu

Amae Martin
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