La démultiplication des innovations dans le bancaire et l’assurance ne doit pas nous faire oublier que ces deux branches connaissent souvent un revers de la médaille qui peut se caractériser par une action de fraude sans répit ! A l’instar du Net, avancée incontestable pour tous qui a vu arriver de nouvelles formes de délinquances, le monde bancaire et assurantiel, qui bénéficient de la puissance de cet input, doivent faire front à la lutte antifraude. Pour les banques, l’intérêt est centré sur les moyens de paiement en France. Comme le rappelle le dernier rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement publié par la Banque de France en juillet dernier, la carte reste le moyen de paiement le plus utilisé par les Français. Corollaire, le montant des fraudes liées à ces transactions reste par conséquent fort et s’élève à 361 millions d’euros. Cette charge atteste tout de même une progression dans la lutte contre la fraude, puisque le montant total de ce fléau sur les moyens de payement s’élève à 744 millions d’euros en 2017, soit 54 millions d’euros de moins qu’en 2016.
Selon Quantmetry, entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle et le Big data, ces technologies introduisent une meilleure détection des fraudes et donc une pression à la baisse de ces dépenses que doivent supporter les banques et néobanques, lesquelles proposent des moyens de paiements de plus en plus divers et variés. En fait, l’on s’est rendu compte que les systèmes antifraudes traditionnels s’avéraient inopérants face aux pratiques actuelles. Et pour cause, ils sont rigides. Surfant sur l’évolution des moyens technologiques actuels qui ouvrent la porte aux comportements frauduleux, Jérémy Harroch, CEO, estime que grâce à des algorithme prédictifs, à la data science et à l’émergence de nouveaux types de données, il est désormais possible de fournir un complément efficient à l’intervention humaine. Sa société a développé une expertise dans la détection de fraude. Et note, par exemple, qu’en la matière, « une bonne connaissance du client et grâce au soutien de l’intelligence artificielle, les équipes antifraudes disposent d’armes contextuelles qui leur permettent d’agir en connaissance de cause.” Armées de ces outils, les banques et néobanques disposeront d’arguments supplémentaires pour recruter de nouveaux clients qui seront sûrs de traiter avec une institution protectrice. Car capables de les prévenir contre la fraude, fléau endémique rampant.